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mardi 22 septembre 2009

C'est autorisé de pirater un Wifi ?

C'est ce qu'on pourrait conclure hâtivement à lire le n° 1396 de la ''Newsletter de l'AdUF'', newsletter que comme chacun sait, je lis avec attention. On y lit que "Si la loi HADOPI fait peser toute responsabilité sur les épaules du détenteur de la connexion Internet, elle se garde bien d'évoquer d'éventuelle sanction pour le pirate qui se serait introduit sur le réseau Wi-Fi..." La formulation choisie est pour le moins très malheureuse, car elle laisse envisager l'idée horrible, et surtout fausse, d'un vide juridique qui laisserait impuni le piratage des ondes.

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vendredi 3 juillet 2009

Hadopi 2 : elle revient, et elle n'est pas contente...

L'expérience, dit-on, est ce qui permet de reconnaître une connerie la seconde fois qu'on vient de la faire.

Si l'on exclut le premier rejet par l'Assemblée, nous en sommes à la deuxième phase de Hadopi : on peut donc parler d'expérience, ce d'autant plus que le Conseil d'Etat aurait eu la prévenance d'avertir, sans effet, semble-t-il. Maintenant que le texte de HADOPI 2 est disponible sur le site du Sénat, voyons quelques points -- Non, ne je vais pas faire une lecture extensive du texte, juste souligner ce qui me frappe (plus que le reste).

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jeudi 11 juin 2009

HADOPI pas adoptée... (mise à jour)

Le Conseil Constitutionnel a nettoyé la loi Hadopi de deux éléments qu'il a jugés inconstitutionnels : la présomption de culpabilité, contraire à celle d'innocence, et la coupure de l'accès, considérée comme une atteinte à la liberté d'expression.

Que reste-t-il ?

Tout le reste.

Je ne plaisante pas : le Conseil Constitutionnel, ayant constaté les deux atteintes en question, a rayé de la loi les parties qui constituaient ces atteintes, mais pas davantage, puisque son rôle se borne à censurer ce qui n'est pas conforme à la constitution, et cela seulement.

De sorte que désormais, la loi décrit toujours en long, en large et en travers la HADOPI et la CPD, bien que ces deux entités n'aient plus désormais pour rôle que de relayer au titulaire d'un accès des avertissements qui ne seront plus suivis du moindre effet. HADOPI était déjà une usine à gaz avant la censure constitutionnelle ; c'est maintenant une pompe à vide.

(mise à jour : pire même, Maître Eolas rappelle qu'au contraire, loin de systématiser les plaintes, elle va les filtrer en ne passant à la Justice que les plaintes les plus sérieuses. Et encore, me dis-je : un jouet devenu aussi inutile n'aura sans doute pas aussi facilement les fonds nécessaires à un fonctionnement à plein régime, et il va sans doute classer sans suite des plaintes qui auraient été recevables si elles avaient été soumises directement.)

De même, elle évoque à loisir les modalités de spécification et de développement de "moyens de sécurisation" que le titulaire d'un accès à Internet n'a plus aucune raison de mettre en place puisqu'ils ne l'exonérent plus d'une responsabilité qui n'est d'ailleurs plus supposée. HADOPI était déjà une usine à gaz avant la censure constitutionnelle ; c'est maintenant une usine à vaporware.