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lundi 4 juillet 2011

Avis à la population

J'ai reçu le 27 avril l'avis du médiateur des communications électroniques, que j'avais saisi le 9 février sur la question de la DUL dont j'ai déjà parlé.

Je ne voulais surtout pas manquer à l'obligation que me fait la charte de médiation, aussi c'est dès le lendemain, pour ne pas dépasser le délai maximum d'un mois pour répondre à l'avis, que j'ai envoyé, au médiateur et à Free, un courrier leur faisant connaître ma position et demandant à Free leur accord pour rendre public l'avis en question.

Si je viens aujourd'hui de recevoir (avec plus d'un mois de retard sur la date limite...) un courrier de Free m'informant de sa position, Je n'ai en revanche toujours aucune indication d'acceptation ou de refus quant à la publication de l'avis.

En revanche, j'ai beau lire et relire la charte et les courriers du médiateur et de Free, je n'y vois rien qui m'interdise de publier les positions respectives des parties, à tout le moins de les citer à loisir, en attendant de les ajouter en pièce jointe à ce billet, sans doute ce soir.

Rien non plus ne m'interdit d'évoquer l'avis, seulement de le publier ou de le produire en justice, et il se peut donc que j'y fasse référence plus bas.

Ma position, donc, est réduite à l'essentiel et indique que j'accepte tous les termes de l'avis du médiateur (et encore, je ne suis pas fermé à une négociation).

Celle de Free consiste en un refus de donner suite au même avis, et les motivations de ce refus méritent d'être indiquées.

Free oppose à l'avis du médiateur l'argument selon lequel le choix d'inscrire mon adresse IP en DUL (car je le rappelle, je n'ai soumis au médiateur que ce pour quoi j'étais concerné, à savoir la seule mise en DUL de mon adresse IP) viserait à garantir la sécurité de leur réseau et faire face à des menaces ou des situations de vulnérabilité électronique. Or, d'une part, si Free l'a expliqué au médiateur, je n'en ai pas trouvé trace dans l'avis qu'il a émis ; et d'autre part, la sécurité pourrait justifier un refus de sortir l'ensemble des adresses d'abonnés Free de la DUL (et encore : cette sécurité ne serait que celle des utilisateurs de la DUL), mais elle ne peut justifier de refuser la sortie d'une unique adresse, à moins que mon adresse IP soit d'une importance vitale particulière pour la sécurité des infrastructures de courriel de Free, ce dont je me permets de douter.

Le second argument de Free, lui aussi absent dans l'avis que j'ai reçu, invoque la lutte contre le spam (avec un passage admirable, quoiqu'incongru, sur l'éco-responsabilité). Mais là aussi, si l'argument pourrait se comprendre globalement, il ne se comprend plus quand on s'en tient à l'objet du litige, une seule adresse IP, la mienne : je doute de générer seul tant de spam que cela affecte les fonctionnement global de l'e-mail (et réchauffe la planète). En fait, je doute de générer du spam, bien que ce ne soit pas impossible bien entendu, mais alors il est possible à Free de prendre des mesures locales infiniment plus efficaces que l'inscription à la DUL.

Mais surtout, c'est le troisième argument qui mérite le plus d'attention : Free m'écrit en toutes lettres notre modem n'est en aucun cas destiné à héberger des services extérieurs. Sur la forme, j'ai mis un certain temps à réaliser que par "héberger des services extérieurs" (une quasi contradiction dans les termes !) il fallait entendre "héberger un serveur de courriel". Sur le fond, l'affirmation que le modem de Free ne serait pas destiné à héberger un serveur de courriel me paraît pour le moins discutable pour deux raisons, une mineure, une majeure.

La mineure, c'est que les capacités du modem n'ont aucun rapport avec la mise en DUL de mon adresse IP, au contraire : si le modem n'admet pas l'hébergement d'un courriel, alors il n'est pas nécessaire d'empêcher activement le fonctionnement de celui-ci.

La majeure, c'est que l'argument contredit les conditions générales de l'offre qui n'interdisent pas un tel usage de l'accès, aussi atypique soit-il, de même que la fourniture dans la console du compte d'une option explicitement conseillée aux abonnés qui hébergent leur serveur, comme je l'ai déjà indiqué (voir la partie graissée d'origine) -- noter au passage que cette question des conditions générales et e l'option est évoquée dans l'avis du médiateur. Si Free fournit un équipement incapable d'assurer les services promis, alors il faut modifier l'équipement et non, unilatéralement, les conditions contractuelles.

... à quoi s'ajoute bien entendu que l'argument est techniquement tout sauf vrai : si le modem tolère les connexions SMTP vers le serveur de Free, alors il tolère aussi bien les connexions SMTP vers d'autres destinataires, qui ne présentent aucune différence matérielle significative à son niveau.

Je pense que là, j'ai épuisé, avec patience et bonne volonté, toutes les voies amiables.

samedi 8 janvier 2011

Colle double face

Allons bon.

Voilà que, sans fournir une once d'informations supplémentaires à Free par rapport à mon second courrier adressé à leur service National Consommateur, Free a soudain tout ce qu'il lui faut pour me répondre ; apparemment le passage de mon dossier par l'ARCEP a facilité la lecture de Free, dont j'ai reçu la réponse hier -- cette fois par courrier postal, avec une référence, le nom d'un contact qui suit mon dossier et un numéro vert (joignable en semaine et dont j'ignore s'il peut me permettre de joindre le dit contact).

Comme je m'y suis déjà exercé à un autre sujet par deux fois, je vais faire une lecture critique du dit courrier. Les citations sont bien sûr verbatim hors erreurs de transcription de ma part.

Par votre courrier du 16 décembre,

Voici qui commence bien : mon contact avec le SNC de Free à ce sujet ne date pas du 16 décembre mais du 7 novembre, date à laquelle Free a répondu à mon courrier LRAR envoyé au SNC le 31 octobre. Mais bon, c'est un détail même s'il laisse l'impression que le dossier n'a pas été suivi avec toute l'attention possible.

vous nous faites part d'une demande relative à l'adresse IP que Free vous attribue en tant qu'abonné. Vous signalez que celle-ci est enregistrée dans la liste DUL du service MAPS de Trend Micro et que cette situation est due à Free qui en aurait fait la demande.

Euh, non, pas "en aurait", mais "en a", ce qui a été confirmé tant par Trend Micro que par Free soi-même ; apparemment le SNC de Free a moins de contacts avec ses services techniques que les abonnés.

Cette situation a pour effet de restreindre votre connexion à ne plus pouvoir envoyer de mails depuis un serveur SMTP hébergé derrière votre Freebox, etant donné que les administrateurs de serveurs de courrier qui utilisent le système antispam 'MAPS' de Trend Micro rejettent les mails émis depuis votre adresse IP.

Je me félicite de voir Free reconnaître ici que la situation constitue une restriction des usages possibles de mon accès à Internet. J'y reviendrai plus loin.

Vous avez alors demandé à Trend Micro de retirer votre adresse IP de cette liste qui vous a répondu que seul Free pouvait procéder à cette requête

Outre la marque de fabrique Free dans cette phrase :) je constate que Free ne dément ni ne met en doute l'affirmation de Trend Micro.

Par conséquent vous souhaitez que Free demande à Trend Micro de retirer votre adresse IP de la liste DUL.

Bonne chose : Free décrit bien ma demande.

Après échanges avec les services compétents,

(Et ceux-ci n'ont pas su confirmer que c'était bien Free qui avait demandé l'ajout de mon adresse IP à la liste DUL ?)

il en ressort que l'état de votre adresse IP n'a aucune incidence sur le fonctionnement des services Triple-Play dont le bon fonctionnement est actuellement assuré, conformément aux clauses contractuelles des conditions générales de vente (article 10.3). Ces dernières ne mentionnent aucune obligation concernant l'état, la modification et le contrôle en général des adresses IP fournies aux abonnés.

Là, j'avoue que je tique pour plusieurs raisons.

  1. Autant "la modification" d'une adresse IP pourrait avoir un sens si je demandais à changer d'adresse IP (ce que je ne demande pas), autant j'ignore ce que Free entend par "l'état" et "le contrôle" d'une adresse IP ; mais surtout, je ne vois pas le rapport entre ça et ma demande, qui ne porte pas sur une modification de mon adresse IP mais sur son retrait de la liste DUL où Free l'a ajoutée. Or, Free a clairement reproduit ma demande juste avant d'y répondre, et ne peut donc que savoir que ce point de leur réponse est sans rapport avec la demande.
  2. Free affirme que la présence de mon IP sur la DUL n'a aucune incidence sur les services fournis, alors même qu'au début de leur courrier ils en ont reconnu les effets négatifs sur mon usage de l'accès.
  3. En tout état de cause, rien dans mon contrat ne restreint ma faculté d'utiliser mon accès pour héberger un serveur SMTP. L'article 1 des CGV définit l'accès comme "service permettant aux Usagers d'accéder au réseau Internet et à ses différents services (courrier électronique, consultation de services en ligne, échange de fichiers et, plus généralement, échange de données à travers le réseau)" : un serveur SMTP hébergé derrière une Freebox constitue "un échange de données à travers le réseau", et donc est un usage contractuel auquel Free ne peut s'opposer. Et si ça ne suffit pas, le considérant 28 et du point 14 de la directive 2009/136/CE modifie la directive 2002/22/CE en son article 20, 1), b) qui impose dans sa nouvelle écriture que soit donnée dans le contrat "l’information sur toutes autres conditions limitant l’accès à des services et applications et/ou leur utili­sation, lorsque ces conditions sont autorisées en vertu du droit national conformément au droit communautaire". Or, aucune information n'indique que l'accès ne permettrait pas un serveur SMTP privé, usage pourtant banal même si pas répandu.
  4. Surtout, Free fournit à ses abonnés, au moins les dégroupés dont je suis, une option dans la console permettant à l'abonné d'autoriser la remise de courriels depuis son accès soit au seul serveur SMTP de Free, soit à n'importe quel serveur SMTP ; cela démontre sans appel que Free reconnaît la remise de courriels à des serveurs tiers comme un usage normal de l'accès (merci à Maxime de m'avoir fait rémémorer ce point ô combien important).

Les deux points de leur réponse sont donc contradictoires avec leur propre description de la situation, laquelle reconnaît leur action contraire à une exécution de bonne foi du contrat, et leur refus implicite de ma demande est contraire au dit contrat ainsi qu'aux directives européennes.

La suite n'arrange rien :

Vous avez d'ailleurs toujours accès au serveur SMTP de Free qui vous permet d'envoyer du courrier électronique dans des conditions standards

Non, cela ne me permet pas d'envoyer du courrier électronique dans des conditions standard, ne serait-ce que parce qu'un SMTP privé est un usage standard ; mais aussi parce que le passage par le SMTP de Free implique le possible refus d'envoi de courriels considérés comme spam par l'antispam de Free qui n'est pas débrayable, et la possible non délivrance de courriels si les serveurs de Free sont blacklistés, ce dont j'ai hélas l'expérience directe.

Mais je ne veux pas voir seulement le côté sombre de cette réponse. Elle a en effet un côté clair, qui est de me donner d'excellents éléments pour la suite des opérations et d'épuiser la voie amiable -- sauf si Free décide soudain qu'au final passer un peu de temps à faire retirer mon adresse IP de chez Trend Micro serait moins coûteux en efforts que de ne pas le faire ; en tout cas, elle est toujours listée sur la DUL à l'heure où j'écris ce billet.

dimanche 7 novembre 2010

Mémoire à changement de phase

Non, il ne s'agit pas de ceci.

Il s'agit de la mémoire du service consommateur qui n'a manifestement pas atteint la phase II.

Pour rappel, je leur avais envoyé un premier courrier concernant l'inscription dans la DUL de mon adresse IP, inscription qui constitue une obstruction active à l'exercice de mes droits contractuels. Puis, ce premier courrier étant resté sans réponse aucune, un deuxième courrier (en prenant soin de reproduire, au verso de la lettre, le premier courrier barré d'un "COPIE") aucune chance donc que celui-ci se soit perdu.

J'ai reçu ce matin une réponse par courrier électronique de "Free - Assistance Technique" qui me dit, pour sa part qui n'était pas issue du modèle-type :

Nous prenons connaissance de votre courrier daté du 02/11/2010. Vous nous indiquez ne pas bénéficier des services dans le cadre de votre abonnement Free Haut Débit. Après lecture de votre courrier, nous sommes au regret de ne pouvoir donner une suite favorable à votre demande. Nous manquons en effet d'informations sur le problème que vous rencontrez.

Dommage : ils ont oublié de préciser quelle information leur manque. Faisons une petite analyse.

Il est établi que l'nformation qui leur manque n'est pas l'identité du demandeur puisqu'ils ont pu me répondre, donc qu'ils savent qui leur a écrit. Ce n'est pas non plus mon adresse IP ni l'URL à laquelle ils peuvent constater qu'elle est inscrite à la DUL, ni l'objet de ma demande, puisqu'ils disent avoir lu mon courrier et que ces éléments y figurent, le dernier en gras pour être bien visible.

Je suis donc dans l'incapacité de répondre directement à leur sollicitation, faute de savoir ce qu'ils veulent que je leur dise au juste.

Cela dit, leur courrier me propose de joindre l'assistance pour leur donner la dite info. Je ne vais donc pas manquer de la contacter pour qu'ls m'expliquent en direct quelle information au juste il leur faut pour traiter ma demande.

Après tout, ils ont jusqu'au 2 décembre.

Pour info, les deux courriers et la réponse complète (les mises en rouge de certains passages sont de moi) sont attachés à ce billet.

dimanche 31 octobre 2010

Phase II

Nouveau courrier, cette fois au service consommateur puisque la procédure m'y oblige. Peu importe : au final, si ça ne se règle pas à l'amiable, j'aurai toutes les preuves nécessaires que ça n'aura pas été de mon fait.

mercredi 29 septembre 2010

Première lettre d'avertissement...

Apprenant que l'HADOPI envoie ses premières lettres d'avertissement (et à la lecture de ce qui semble en être le modèle commun, je suis très dubitatif tant quant à la forme que quant au ton), je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que moi non plus je n'en envoie pas ; et ça tombe bien, j'avais une bonne raison.

J'ai donc envoyé, ce 24 septembre, un courrier recommandé avec accusé de réception à Free, pour leur demander, sous 30 jours à réception du courrier, soit le 27 d'après l'AR que j'ai reçu, de faire retirer mon adresse IP de la DUL où ils l'ont fait inscrire sans motif valable et au mépris de leurs obligations de bonne exécution du contrat d'accès qui nous lie.

Rendez-vous le 27 octobre pour voir comment les choses ont évolué d'ici là.

lundi 3 mai 2010

Courrier peu recommandable

Je viens d'apprendre une nouvelle désagréable : je suis un gamin irresponsable.

C'est du moins ce que semblent penser conjointement mon FAI, Free.fr, et MAPS, qui est un service visant à dresser une liste des adresses IP réputées émettrices de spam, laquelle liste est utilisée par de nombreux fournisseurs de messagerie pour refuser le courrier venant de ces IP.

Car l'adresse IP fixe de mon accès ADSL Free.fr est listée chez MAPS dans la Dynamic User List, la liste des adresses d'utilisateurs domestiques (home users) considérés comme interdits d'envoi de courriel -- ou plus exactement, à qui on interdit de gérer eux-mêmes leur courriel : il leur est imposé de passer par les services de messagerie de leurs fournisseur d'accès.

C'est en fait Free qui a transmis à MAPS une liste d'adresses IP à inscrire sur la DUL, liste qui reprend pour l'essentiel toutes les IP d'utilisateurs de Free.

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mardi 5 janvier 2010

Freudien

Entendu au vol cet extrait de Télématin :

"Psychotérapie c'est face à face, psychanalyse c'est derrière."

Il était évidemment question du placement du thérapeute par rapport au patient.

vendredi 25 septembre 2009

Atteintes à la présomption d'intelligence

Ce matin sur France Info, que j'écoute régulièrement, j'ai eu l'occasion d'entendre M. Patrick Balkany s'exprimer sur le fameux lapsus de Nicolas Sarkozy concernant les "coupables". Comme d'habitude, ce n'est pas le lapsus en soi, ni l'affaire Clearstream, qui m'intéresse, mais l'erreur, l'horreur, même, qu'a énoncée M. Balkany lorsqu'il a répondu sur la question de l'atteinte à la présomption d'innocence.

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mardi 22 septembre 2009

C'est autorisé de pirater un Wifi ?

C'est ce qu'on pourrait conclure hâtivement à lire le n° 1396 de la ''Newsletter de l'AdUF'', newsletter que comme chacun sait, je lis avec attention. On y lit que "Si la loi HADOPI fait peser toute responsabilité sur les épaules du détenteur de la connexion Internet, elle se garde bien d'évoquer d'éventuelle sanction pour le pirate qui se serait introduit sur le réseau Wi-Fi..." La formulation choisie est pour le moins très malheureuse, car elle laisse envisager l'idée horrible, et surtout fausse, d'un vide juridique qui laisserait impuni le piratage des ondes.

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vendredi 11 septembre 2009

Propos débridés

Monsieur Luc Chatel, Ministre de l'Education entre autres choses, a eu l'occasion de commenter ce 11 septembre 2009 sur France Info les propos de son confrère Brice Hortefeux -- puis de s'exprimer sur d'autres sujets, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse ici. Ce ne sont pas non plus les propos de monsieur Hortefeux qui ont attiré mon attention.

Non, ce qui m'a fait tiquer est à 1 minute 15 du début de la vidéo. Monsieur Chatel s'y plaint de la capacité qu'il y a à monter en épingle des brides de séquences (l'emphase est, bien entendu, de moi). J'ai vérifié, réécouté, attentivement et plusieurs fois, observé le mouvement des lèvre en l'occurrence bien articulé : c'est bien "briDes" qu'il a dit, et non "briBes".

Du Ministre de l'Education, c'est une erreur d'autant plus malheureuse. A moins qu'il n'ait eu à l'esprit, à ce moment de sa réponse, qu'il fallait brider quelque chose. Quoi ou qui ? On n'en saura jamais rien, ou peut-être des bribes.

jeudi 3 septembre 2009

Un droit plein d'obligations, ça donne un résultat moyen

Bon, j'ai pas trouvé mieux comme titre, il faudra faire avec.

Le site Légalis.net publie un article et plusieurs jugements de proximité relatifs à l'obligation de résultat du FAI Free qui permettent de réaliser combien on peut trouver une loi évidente à la lecture (si, si)... et la voir appliquée de diverse manières pas cohérentes entre elles.

Ainsi de la loi qui veut que les FAI aient une obligation de résultat. On a parfois tendance à traduire ça par "les FAI sont obligés de tenir en état de fonctionner l'acès ADSL quoi qu'il leur en coûte". C'est loin d'être exact...

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mardi 28 juillet 2009

Commission Nettement Indisposée par une Loi

La CNIL vient de rendre publique sa délibération n° 2009-200 du 16 avril 2009 sur la proposition de loi dite LOPPSI2.

Normalement, elle ne devait pas le faire, et je ne crois pas que ça soit le gouvernement qui l'en ait pressée, vu ce qu'elle y dit, et qui, même si c'est dit en termes diplomatiques, n'est pas tendre...

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lundi 6 juillet 2009

Masques mortuaires

Pour dramatique qu'est, et doit rester, la mort des sept moines Trappistes de Tibéhirine en 1996, elle est aussi l'occasion de relever la façon dont le journal de 13 heures de France 2 évoque, ce jour, le doute sur sa cause : toujours prétendus victimes du GIA, ils seraient en fait tombés sous les balles de l'armée algérienne, qui aurait ensuite, je cite Elise Lucet, maquillé cette tuerie en assassinat, fin de citation.

La différence méritait, sans doute, d'être faite.

vendredi 3 juillet 2009

Hadopi 2 : elle revient, et elle n'est pas contente...

L'expérience, dit-on, est ce qui permet de reconnaître une connerie la seconde fois qu'on vient de la faire.

Si l'on exclut le premier rejet par l'Assemblée, nous en sommes à la deuxième phase de Hadopi : on peut donc parler d'expérience, ce d'autant plus que le Conseil d'Etat aurait eu la prévenance d'avertir, sans effet, semble-t-il. Maintenant que le texte de HADOPI 2 est disponible sur le site du Sénat, voyons quelques points -- Non, ne je vais pas faire une lecture extensive du texte, juste souligner ce qui me frappe (plus que le reste).

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lundi 15 juin 2009

Sécurité intérieure, c'est bien quand l'ennemi est à l'intérieur, hein ?

Sécurité intérieure : c'est l'objet du projet de loi dit LOPPSI2 (Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure), successrice successeuse qui succède à HADOPI (en attendant la désormais inévitable HADOPI2). Je ne voudrais pas rater le coche du front anti-lois-en-I, mais je déteste protester contre quelque chose que je ne connais pas ; aussi j'ai cherché à savoir ce qu'il y avait dans LOPPSI2. Voulez-vous le découvrir avec moi ?

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jeudi 11 juin 2009

HADOPI pas adoptée... (mise à jour)

Le Conseil Constitutionnel a nettoyé la loi Hadopi de deux éléments qu'il a jugés inconstitutionnels : la présomption de culpabilité, contraire à celle d'innocence, et la coupure de l'accès, considérée comme une atteinte à la liberté d'expression.

Que reste-t-il ?

Tout le reste.

Je ne plaisante pas : le Conseil Constitutionnel, ayant constaté les deux atteintes en question, a rayé de la loi les parties qui constituaient ces atteintes, mais pas davantage, puisque son rôle se borne à censurer ce qui n'est pas conforme à la constitution, et cela seulement.

De sorte que désormais, la loi décrit toujours en long, en large et en travers la HADOPI et la CPD, bien que ces deux entités n'aient plus désormais pour rôle que de relayer au titulaire d'un accès des avertissements qui ne seront plus suivis du moindre effet. HADOPI était déjà une usine à gaz avant la censure constitutionnelle ; c'est maintenant une pompe à vide.

(mise à jour : pire même, Maître Eolas rappelle qu'au contraire, loin de systématiser les plaintes, elle va les filtrer en ne passant à la Justice que les plaintes les plus sérieuses. Et encore, me dis-je : un jouet devenu aussi inutile n'aura sans doute pas aussi facilement les fonds nécessaires à un fonctionnement à plein régime, et il va sans doute classer sans suite des plaintes qui auraient été recevables si elles avaient été soumises directement.)

De même, elle évoque à loisir les modalités de spécification et de développement de "moyens de sécurisation" que le titulaire d'un accès à Internet n'a plus aucune raison de mettre en place puisqu'ils ne l'exonérent plus d'une responsabilité qui n'est d'ailleurs plus supposée. HADOPI était déjà une usine à gaz avant la censure constitutionnelle ; c'est maintenant une usine à vaporware.

jeudi 26 février 2009

Deux communauté de vues

J'ai eu, il y a peu, à parler en termes stricts de la newsletter n° 1249 de l'AdUF, et j'avais alors promis qu'une réponse de Freeks, si elle avait lieu, ferait l'objet d'une lecture tout aussi critique.

La réponse a eu lieu ; j'en fais donc la lecture.

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Une liste rouge noire de monde

Quand je m'inscris à une liste de diffusion, à un service, et plus généralement sur un site, j'aime bien savoir ce qu'il est prévu de faire des informations personnelles que je donne. La plupart du temps, ça se limite à mon adresse de courriel, laquelle est en général indispensable pour obtenir le service que je veux, donc je ne peux guère m'y opposer. Il arrive de devoir en donner plus : nom patronymique, adresse, téléphone(s)... Là encore, ça peut être pour une bonne raison : sans ces informations, difficile de commander sur un site de vente en ligne, par exemple.

Donc, je suis sensible aux informations personnelles que je donne. En revanche, je ne suis pas habitué à porter attention aux informations personnelles que je reçois du site ou du service auquel je m'inscris. Or, il se trouve que je suis freenaute ADSL, et qu'en tant que tel j'ai reçu un numéro de téléphone freebox. Seuls le connaissent quelques proches triés sur le volet, et qui d'ailleurs ne m'appellent quasi jamais dessus, préférant utiliser mon vénérable, et mémorisé de longue date, numéro FT.

Voilà qu'un jour, mon téléphone Free sonne. Je décroche et me retrouve en communication avec un commercial de Canal+, et là, je ne suis pas content du tout.

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mercredi 25 février 2009

Du jeu dans les mots

J'inaugure ici une catégorie "brèves" consacrées aux lapsus et autres formules malheureuses qui ont la malchance de survivre au montage à la radio ou la télévision, pour ce que je constate.

Yves Jégo, secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, sur France Info, au sujet des négociations en Guadeloupe, à propos du fait que ce n'est pas le Gouvernement qui paiera les augmentations éventuellement négociées mais qu'il pourrait de son côté "abonder" celles-ci : Nous [le gouvernement], nous jouerons avec le RSA. On peut supposer qu'il voulait moins jouer avec le RSA que sur le RSA. Parfois, notre propre langue se joue de nous...

samedi 21 février 2009

Communauté réduite au "sacquer"

Je suis un freenaute parmi 4 millions à la louche. Il me semble donc logique de considérer que quand on parle de communauté des freenautes, il s'agit de ces 4 millions, et qu'à moins de pouvoir exhiber 4 millions de membres, aucun groupe ne peut affirmer être "la communauté des freenautes".

Mais ça n'est pas évident à tout le monde, apparemment...

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